Présidentielles : à quand les débats ?
La nouvelle émission de TF1, "j'ai une question à vous poser", qui recevait la semaine dernière Nicolas Sarkozy, recevait ce soir Jean-Marie Le Pen, Marie-Georges Buffet, Philippe Villiers et Olivier Besancenot.
Plusieurs problèmes se posent. Le premier est le choix de TF1 d'accorder une émission entière aux "grands candidats", Nicolas la semaine dernière, Ségolène la semaine prochaine, et d'inviter quatre "petits candidats" dans une autre émission. Sur quels critères ? Les résultats aux précédentes élections, et les sondages... Dans ce cas, il est évident que les petits candidats le resteront longtemps...
L'autre problème est la façon dont sont posées les questions. En face de chaque candidat : 100 français censés être représenter les français. Ils posent une question censée les préoccuper : une aide-soignante parle par exemple des conditions difficiles inhérentes à son activité, son salaire, sa retraite, etc. Les questions sont censées représenter les préoccupations des français, ce qui ne peut, bien entendu, être le cas, cas des choix sont nécessairement opérés et cette représentativité n'est qu'un leurre.
Enfin, il n'y a aucun débat. Comme le disait Georges Marchais ou sa parodie "vous venez avec vos questions, je viens avec mes réponses". En effet, un français pose une question, le candidat répond (ce qu'il veut, à côté, à droite, à gauche...), et on passe à la question suivante. Pas de contradiction donc et pas de débat ni d'expertise.
La prétention de démocratie ne fait pas la démocratie. Au contraire...
Plusieurs problèmes se posent. Le premier est le choix de TF1 d'accorder une émission entière aux "grands candidats", Nicolas la semaine dernière, Ségolène la semaine prochaine, et d'inviter quatre "petits candidats" dans une autre émission. Sur quels critères ? Les résultats aux précédentes élections, et les sondages... Dans ce cas, il est évident que les petits candidats le resteront longtemps...
L'autre problème est la façon dont sont posées les questions. En face de chaque candidat : 100 français censés être représenter les français. Ils posent une question censée les préoccuper : une aide-soignante parle par exemple des conditions difficiles inhérentes à son activité, son salaire, sa retraite, etc. Les questions sont censées représenter les préoccupations des français, ce qui ne peut, bien entendu, être le cas, cas des choix sont nécessairement opérés et cette représentativité n'est qu'un leurre.
Enfin, il n'y a aucun débat. Comme le disait Georges Marchais ou sa parodie "vous venez avec vos questions, je viens avec mes réponses". En effet, un français pose une question, le candidat répond (ce qu'il veut, à côté, à droite, à gauche...), et on passe à la question suivante. Pas de contradiction donc et pas de débat ni d'expertise.
La prétention de démocratie ne fait pas la démocratie. Au contraire...